Avec sa taille à l’échelle du mètre, l’homme se situe entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Depuis l’invention de la lunette astronomique, il scrute le ciel, en a une connaissance de plus en plus approfondie et se pose avec de plus en plus de pertinence la question de savoir s’il est seul dans ce vaste Univers. La question n’est pas nouvelle. Trois siècles avant notre ère, Epicure écrivait déjà à Hérodote : “ Les mondes sont en nombre infini…On ne saurait démontrer que dans tel monde des germes tels que d’eux se forment les animaux, les plantes et tout le reste de ce qu’on voit, pourraient n’être pas contenus ”. De nos jours, cette idée n’a cessé d’alimenter une vaste littérature de science-fiction.
Les remarquables progrès réalisés dans la connaissance du vivant, le perfectionnement des instruments d’observation dont disposent les astro-nomes et les missions d’exploration du système solaire permettent aujourd’hui d’aborder la recherche de vie extraterrestre de manière scienti-fique, passant ainsi de la pensée purement philosophique à l’observation.
Comment partager cette exploration avec le public ? Notamment avec les jeunes qui constituent un auditoire privilégié ? Prompts à l’enthou-siasme, ils perçoivent les sciences et les techniques comme une aventure. L’explication des connaissances va, en collaboration avec l’école, per-mettre aux jeunes de satisfaire leur curiosité pour la science et les inciter à approfondir leurs connaissances.
Il faut tout d’abord planter le décor en termes simples. C’est tout le mérite de l’invitation au voyage lancée par Pascal Isambert. Sous la forme d’un dialogue entre un enfant et un senior, il raconte la belle histoire de l’astronomie en termes accessibles à tous. Cette histoire devrait déclen-cher des vocations chez les plus jeunes. Ils pourront ainsi venir prendre le relais car l’exploration est loin d’être terminée. Sénèque écrivait déjà « Les plus belles découvertes cesseraient de me plaire si je devais les garder pour moi ». Ce plaisir de partager transpire tout au long de l’ouvrage.
André Brack, exobiologiste
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